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Where, the mile end de Julie Morrissy, recueil de poésie

Ou quand le vent boréal souffle une influence sur le poète. Du premier poème ‘Steel skin’ où on y regarde un hiver qui s’étend de Dublin jusqu’au bord du Mississipi et encore, au second poème ‘Looped’ où le fil du nord laisse des traces de vent glacial. Pourtant, le dernier poème, ‘The mile end’ porte encore des traces de notre neige d’hiver entre le Québec et le Vermont.

Hier, Émile Nelligan, fin descendant d’irlandais, rendait sa neige à la Norvège. Aujourd’hui, Julie Morrissy ramasse des traces d’hiver dans ses bagages, dans sa vie, dans son écriture. L’hiver arrive avec la découverte de sa longueur, de son froid mordant et de la neige qui tombe en poudre féerique. Au fil des lignes, on redécouvre avec elle pourquoi l’hiver est un personnage si important dans nos vies de Montréalais. Dans le poème ‘Wake’, la deuxième ligne le divulgue encore:

                  the density of the cold, the snow murmurs.

Hier le Mile End était un lieu connu et encadré de rues. Aujourd’hui, le mile se termine quelque part tout proche de nous, à notre portée, au bout de mots de Julie.

L’écriture de Julie porte une présence et un œil sains sur la vie autour du campus central de Concordia. Cette même écriture voyage aussi beaucoup entre son origine dublinoise et son reflet montréalais. C’est gratifiant de voir cette écriture nouvelle vibrée autour des thèmes que les gens d’ici reconnaissent en silence. La parole de son écriture apporte de la fraicheur sur des sujets connus, trop connus de nous, si connus qu’ils bougent aveuglément tout autour de nous. La parole de Julie les a remis au grand jour.

Allez faire un tour dans son Mile End et vous n’en reviendrez pas, tout simplement!

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